Comme pour les policiers, le 8 novembre, nous soutenons les sapeurs-pompiers du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS 66). Cette corporation, indispensable à notre sécurité, appréciée de tous les citoyens, proteste pour être écoutée. Elle connaît de grandes difficultés en
matière d’effectifs et de moyens.
Le Pays Catalan dénombre 2500 personnels concernés, dont 260 professionnels et 2140 volontaires, soit un pompier pour 180 habitants. Répondre aux 255 000 appels et assurer 35 000 interventions par an est devenu un exploit. En effet, le Conseil départemental des Pyrénées-Orientales ne réserve que 21 millions d’euros aux services de secours, contre 38 millions dans l’Hérault et 61 millions dans la Haute-Garonne, soit 65 euros par habitant. Notre population est jusqu’à trois fois moins importante, mais notre département exige des stratégies exceptionnelles : sa topographie, notamment nos zones de montagne et maritimes, nos 8 millions de touristes et nos zones vulnérables en saison estivale posent des défis de taille à nos soldats du feu. La baisse de la dotation aux communes, engagées dans le financement des casernes jusqu’à 40 % du budget, aggrave la situation.
Pour alourdir la problématique, nos jeunes titulaires du diplôme de sapeur-pompier peinent à trouver un emploi en Pays Catalan. Ces réalités imposeraient au Conseil départemental une politique de secours ambitieuse, pour continuer de protéger les individus et, souvent, de sauver des vies.