Communiqué de presse · Perpignan, 20 octobre 2016
Lundi 17 octobre, la préfecture des Pyrénées-Orientales a avoué l’abandon du projet d’aménagement à quatre voies de la Route Nationale 116 entre Ille-sur-Têt et Prades. Souvenons-nous : en 2005, lors de la présidence de Jacques Chirac, cet axe est resté national car des élus de droite ont manigancé. Conservant sa titularité d’Etat car échappant au Conseil général de gauche dirigé par Christian Bourquin, la 116 devait être élargie jusqu’à Bourg-Madame, par miracle ! Cette promesse pharaonique illustre la duperie réservée au Pays Catalan, terrain de jeu des partis claniques.
Aujourd’hui, nous subissons l’effacement de la classe politique locale sur les grands dossiers : pas de TGV vers le Nord, aéroport de Perpignan déclassé, port de Port-Vendres oublié, Cité judiciaire au rabais. Les 300 millions d’euros nécessaires à la RN 116 ne sont pas mobilisés car les ogres Toulouse et Montpellier partagent peu et mal. Au final, nous faisons partie des invisibles de la République, car les élus traditionnels n’incarnent pas notre territoire à Paris. Aujourd’hui, il s’agit de la secrétaire d’Etat Ségolène Neuville, patronne du PS des Pyrénées-Orientales, et du maire de Prades, Jean Castex, ami de Nicolas Sarkozy. Face à eux, les extrêmes nous considèrent cyniquement comme un laboratoire politique et comptent les points. Ils composent tous le même système, et nous n’avançons pas.
Sur le dossier majeur de la RN 116, comment nous faire entendre ? En créant une Collectivité Territoriale Unique (CTU), comme le Grand Lyon et la Corse. Cette structure moderne et efficace contenue dans l’article 72 de la Constitution s’inscrit dans une République des territoires, capable de résoudre les problèmes de ses ressortissants. Oui au Pays Catalan est porteur de ce projet, au bénéfice de tous.
Dans l’immédiat, sur ce même axe, nous exigeons la déviation de Marquixanes, qui préservera des vies humaines. Nos décideurs ont eu la décence de ne pas la sacrifier.