Le 9 décembre, les agglomérations et métropoles d’Alès, Nîmes, Montpellier et Sète ont signé une alliance pour être plus fortes. Ce nouveau bloc territorial s’oppose au centralisme de la région « Occitanie ». Une voix unique, intelligible, sera écoutée à Paris, Toulouse et Bruxelles, pour défendre les intérêts collectifs d’un million d’habitants. Quatre collectivités de différentes couleurs politiques collaboreront ainsi en matière d’économie de la santé, de tourisme, gestion de l’eau, culture, horaires de trains, maintenance aéronautique et logistique aéroportuaire.
La Métropole Perpignan Méditerranée est exclue de cette union et le Pays Catalan reste passif. Mais le centralisme de l’Occitanie n’est pas une fatalité : Perpignan doit aussi relativiser cette région néfaste, trop grande pour être efficace, trop toulousaine pour être nôtre. Comme nos voisins, chassons nos complexes, devenons ce que nous sommes. Transformons le département des Pyrénées-Orientales, supprimé en 2020, en Collectivité Territoriale Unique (CTU) «Pays Catalan». Ce choix prévu par l’article 72 de la constitution conditionne notre développement, car il guidera nos stratégies économiques, sociales et structurantes.
Actuellement, le Pays Catalan comporte 12 intercommunalités désaccordées, sujettes à une colossale perte d’énergie. Organisons-nous en CTU, dans le strict cadre de la République Française. Nous en sortirons gagnants, car nous serons écoutés sur nos grands dossiers territoriaux : aménagements routiers (RN 116 et RD 914 sur la Côte Vermeille), transport ferroviaire, anarchie commerciale et urbanistique, avenir du port de Port-Vendres, tourisme qualitatif, partenariats avec l’Occitanie et la Catalogne du Sud. Soyons unis et avançons tous ensemble, comme les agglomérations du Languedoc.