Les élections législatives de 2017 ont engagé un tournant politique majeur en France et en Pays Catalan. Electorat fractionné au premier tour, record d’abstention explosif à 57,4 % au second : le ras-le-bol d’un système et le désir de changement profond sont indiscutables. L’écrasante majorité présidentielle est mal élue et le fourre-tout de La République En Marche d’Emmanuel Macron remplace les grands partis immobiles, qui ont monopolisé la République pendant 50 ans. L’ancien système s’effondre et le Front National avec lui, car il n’assume pas son rôle d’alternative. La nouvelle Assemblée nationale n’illustre pas la diversité politique, à cause du suffrage majoritaire à deux tours. En dépit de transformations cosmétiques, la démocratie française reste malade.
Chez nous, en Pays Catalan, le souhait de changement est inédit car notre urgence est économique, sociale et identitaire. Le système clanique du Conseil départemental socialiste, collaborateur de l’Occitanie imposée par Toulouse, a été balayé. Les Républicains, indifférents à la casse organisée du Pays Catalan, subissent le même sort. Face à l’anéantissement des anciens partis du système, la « République En Marche » devient chez nous le nouveau système. Ce quasi-monopole recycle les élus pour offrir une faux renouvellement politique : un clan en chasse un autre.
Dans ces conditions, nous appelons tous les habitants du Pays Catalan, dans toutes leurs variétés, à rejoindre la seule alternative politique au service du territoire. Contre la disparition programmée de notre département par Toulouse et Paris, bâtissons un avenir positif. Suivons l’exemple des Bretons, des Basques et des Corses. Ces derniers viennent d’élire trois députés au service de toute une population, pour la première fois de leur histoire.