Les charcutages géographiques issus des combines politiciennes jettent les Pyrénées-Orientales dans l’incohérence. Ainsi, le canton du Canigou, taillé sur mesure pour la secrétaire d’Etat socialiste Ségolène Neuville, rassemble Vernet-les-bains et Prats de Mollo : l’alliance contre nature de deux vallées parfaitement séparées. Pareillement, la Métropole Perpignan Méditerranée s’étale de Vingrau à Llupia, au mépris des logiques économiques, culturelles et démographiques. Et la communauté de communes Corbières – Salanque – Méditerranée, autour de Claira, épouse des communes audoises comme Fitou, Leucate et Sigean. De nombreux habitants refusent cette union surréaliste, dont les élus ne s’entendent pas. Face à la pagaille, le préfet de l’Aude est même chargé de décider de l’avenir d’habitants du Pays Catalan ! Quel est le bien fondé de ces administrations ?
Dans le désordre ambiant, seule une Collectivité Territoriale Unique « Pays Catalan » (CTU) regroupant les compétences de la région, du conseil départemental et de l’ensemble des communautés de communes, permettra une politique commune, cohérente et ambitieuse. Ce nouveau pouvoir territorial évitera les doublons administratifs et les dépenses d’argent public. Il servira autant les urbains que les ruraux et sera une ouverture, non un repli sur soi. En effet, si nous pouvons décider de notre avenir, de nombreux partenariats seront mis en place avec nos voisins. Nous valoriserons l’étang de Salses avec Leucate. Nous développerons notre domaine skiable de Cerdagne et Capcir avec l’Aude, l’Ariège, la Catalogne du Sud et l’Andorre. La mutualisation permettra aussi de relier notre Réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls au périmètre du Sud, jusqu’à Cadaqués.
Damien Albanell et Nathalie Denis, délégués du Secteur Salanque de Oui au Pays Catalan.