La conscience environnementale progresse partout, mais pas au «SCOT». Le Pays Catalan comporte les «Schémas de cohérence territoriale» (SCOT) «Plaine du Roussillon» et «Littoral Sud». Ces dispositifs devant harmoniser l’urbanisme de 100 communes ont été renforcés en 2010 par la loi Grenelle II. Théoriquement, ils fixent les bonnes stratégies en matière d’habitat, de mobilité, d’aménagement commercial, d’environnement et de paysage. Sont-ils des boucliers contre les dérives ? Au contraire ! Le saccage institutionnalisé est devenu la norme. Dans la Métropole Perpignan Méditerranée et la Communauté de Communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris, les SCOT accompagnent la destruction paysagère, au lieu de l’empêcher. Ce dévoiement de la loi est encouragé par la préfecture des Pyrénées-Orientales. La folie démographique continue : toujours plus de lotissements – même dans les lieux escarpés -, toujours plus de grandes surfaces et de parkings, qui enlaidissent le Pays Catalan sans créer d’emplois solides et productifs. Les plans d’artificialisation condamnent les terres agricoles, c’est-à-dire l’économie de demain. Au final, les SCOT validés par des élus inconscients insultent l’avenir du territoire.
Nous saluons la Fédération pour les Espaces Naturels et l’Environnement (FRENE 66), qui a saisi la justice administrative afin d’annuler nos sinistres SCOT. Mais Europe Ecologie-Les Verts, attendu aux avant-postes de ce combat, se range dans le système, en pratiquant le silence radio, pour obtenir quelques miettes socialistes.
En Corse, en Bretagne, dans l’Allier et le Vaucluse, les élus dénoncent, auprès de leurs préfectures, des SCOT inutiles ou abusifs. Oui au Pays Catalan, porteur d’un projet cohérent pour les Pyrénées-Orientales, défend un aména gement responsable. Nous prônons un schéma modéré, adapté aux souhaits du pays, non aux appétits des promoteurs immobiliers, vendeurs de vacances et géants du supermarché qui ont mis à mal nos coeurs de villes et de villages.