Communiqué de presse · Perpignan, 30 octobre 2016
Les fonctionnaires de police nationale rencontrent de grandes difficultés, en particulier dans notre département. Une profonde réforme s’impose pour alléger le code de procédure pénale et centrer les agents sur leurs missions prioritaires de terrain, près de la population. La réforme du code pénal en matière de légitime défense et de statut pénal des mineurs est également nécessaire. Pareillement, il faut mettre fin à la politique du chiffre, harmoniser les avancements de carrières et favoriser les mutations au pays : depuis les émeutes de 2005 à Perpignan, aucune amélioration n’a été apportée. Des renforts ont été promis, mais nombre de policiers originaires de chez nous n’ont pas pu rentrer au pays, faute de postes.
Selon les services de Renseignement, la plaine du Roussillon connaît un taux de radicalisation islamiste parmi les plus élevés de l’Hexagone. Mais le danger potentiel est négligé, car les groupes d’intervention sont regroupés à Toulouse et Montpellier. L’indécrottable centralisme s’applique aussi dans la police nationale ! La préfecture des Pyrénées-Orientales et le ministère de l’intérieur se doivent d’écouter les revendications des policiers nationaux, hommes et femmes, qui méritent de pouvoir agir sereinement, dans le respect qui leur est dû.