Après 40 années de construction, le mouvement politique corse s’implante définitivement. Après la victoire aux élections municipales de 2014, aux territoriales de 2015 et aux législatives de 2017, la volonté populaire a enfoncé le clou, avec, dimanche 10 décembre , un taux de participation s’élevant à 52 %, contre 42 % aux dernières législatives en France. Ainsi, 56,5 % des électeurs corses ont choisi le mouvement moderne « Pè a Corsica 3 ». Les partis politiques traditionnels, sous perfusion parisienne, ont fondu, faute de projet : Les Républicains et En Marche ont obtenu 12%, la gauche et le Front National moins de 5 %. Deux années de mandat intensif à la tête de la Collectivité territoriale de l’île ont permis aux élus nationalistes d’engager des réformes en profondeur, attendues depuis des décennies par la population. Cette prise en main aborde le lourd dossier de l’aménagement du territoire, les transports et la langue, selon une gestion rigoureuse des finances publiques. La Corse est mue par un projet novateur, sérieux et ambitieux, dans l’intérêt de ses 322 000 habitants. Le 1er janvier 2018 naîtra sa Collectivité Territoriale Unique (CTU), dirigée par des élus non-jacobins.
Une Collectivité Pays Catalan sans Mme Malherbe
L’évolution corse conforte notre jeune mouvement, fondé en 2016. Notre projet, ambitieux pour le Pays Catalan, est soutenu par une implantation territoriale pérenne, clé du succès. Au delà, l’augure de la suppression des départements, en 2021, rendra nécessaire une Collectivité Territoriale Unique (CTU) pour les Pyrénées-Orientales. Cet outil administratif, pertinent envers nos caractéristiques économiques, géographiques et identitaires, est rendu possible par l’article 72 de la Constitution française. A cet effet, les propos de la présidente du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales, Hermeline Malherbe, sont dérisoires et irresponsables (« Je ne suis pas favorable à un statut particulier des Pyrénées-Orientales », communiqué du 8 décembre 2017). Notre projet politique évite Mme Malherbe, car celle-ci incarne la politique en circuit fermé, les subventions orientées, les réseaux préférentiels et l’entre soi. Dépassons ce clanisme et ce clientélisme avec une CTU libérée des élus d’ancien régime, distributeurs d’emplois et d’avantages à la famille et aux amis.