Maires du Pays Catalan, défendez la démocratie en Catalogne du Sud !

Le Parlement de Catalogne, doté d’une majorité issue des élections du 27 septembre 2015, a décidé d’organiser un référendum d’autodétermination, le 1er octobre prochain. Or, le gouvernement espagnol déploie les grands moyens pour empêcher cette consultation démocratique : condamnation de l’ancien Président Mas et de plusieurs de ses ministres, annulation de toutes les décisions parlementaires, interdiction, par la Cour Constitutionnelle, d’évoquer le droit à la décision ! La mise en examen de ministres catalans, pour sédition, l’ouverture de la procédure de suspension de leurs fonctions du bureau de l’Assemblée Catalane, et la convocation de 750 maires pour une mise en examen aussi, illustrent la dérive madrilène.

Scénario à la turque à deux pas de Perpignan

A quelques kilomètres de Perpignan, un scénario à la turque se profile, car Madrid menace de suspendre le Président catalan, Carles Puigdemont. Les ministres, députés et hauts fonctionnaires, comme la police catalane et même les simples particulier, sont également visés. In fine, il s’agirait de faire disparaître la Catalogne !
Oui au Pays Catalan affirme son soutien à la décision démocratique de la majorité issue des urnes en Catalogne. Nous estimons que le droit des peuples à l’autodétermination est universel et applicable dès qu’une majorité le réclame. Nous appelons les maires et les communes des Pyrénées-Orientales jumelées avec des municipalités sud-catalanes à manifester leur soutien et leur amitié avec le Sud. En ce moment grave et historique, l’avènement d’une République Catalane à nos portes exige cet engagement. Le 1er octobre, les conseils municipaux de notre département se doivent de rejoindre leurs homologues, à Figueres, Girona, PortBou, Puigcerdà, Barcelone et dans leurs environs. Nos élus doivent assumer le rôle d’observateurs, lors cette séquence de démocratie inédite. Nous affirmons la solidarité des Catalans de France envers les institutions de nos frères du Sud et alertons l’opinion publique: le gouvernement espagnol doit respecter l’expression populaire et renoncer à ses entraves au vote, par la force.