La suppression de la taxe d’habitation pour 80% des ménages, promesse électorale d’Emmanuel Macron, est confirmée. Cette mesure favorisera notre pouvoir d’achat, mais nos collectivités territoriales de proximité, en particulier nos mairies, seront appauvries. A terme, l’Etat ne compensera que partiellement le manque à gagner, notamment pour nos communes, qui trouvaient dans cette taxe leur unique ressource fiscale. Cette décision pèsera donc lourdement sur la vie courante en Pays Catalan. En Vallespir ou en Conflent, en Cerdagne ou en Roussillon, en Fenouillèdes et sur la Côte Vermeille, nos villes et villages négligeront nécessairement les équipements culturels, sportifs, médicaux et scolaires, ainsi que les associations. En effet, 10 Milliards d’euros de recettes sont en jeu pour les communes françaises, selon l’Association des Maires de France.
Cette disparition partielle de la taxe d’habitation, choisie par Edouard Philippe et Emmanuel Macron, démontre que la France se recentralise en silence, en favorisant les impôts collectés nationalement. Ce procédé, entamé par Nicolas Sarkozy, s’est accru avec François Hollande. D’ailleurs, les dernières mesures de réduction inattendue des dotations aux collectivités, dès 2017, confirment ce processus d’assèchement régional qui ne dit pas son nom.
Avec le nouveau pouvoir, les actes sont parfois opposés au discours : le 3 juillet, face au Congrès, Emmanuel Macron souhaitait rompre avec le jacobinisme et donner de l’autonomie aux collectivités. Le chef de l’Etat devrait alors permettre à celles-ci de gérer librement leur budget, leurs recettes et leur fiscalité. Oui au Pays Catalan, force politique engagée pour le progrès du territoire, alerte les citoyens face au leurre, malgré les promesses de changement.